Seamaster 1952
Cette montre a été achetée dans un vide grenier de particuliers à antibes, au cours de l'été 2003.
La belle était dans un sac plastique qui contenait plusieurs montres dont deux autres Omega, j'ai acheté le tout pour quelques euros ! Autant dire que ce fut une bonne journée pour moi, collectionneur d'anciennes et d'Omega qui plus est !
La forme de la boîte, un peu rondouillarde, est typique des premières Seamaster. Les cornes larges et massives inspirent confiance, et nul doute que cet aspect robuste a dû contribuer au succés de cette montre dans les années cinquante.
Le cadran est en trés bon état, il a des index en or appliqués et les aiguilles, en or également, sont de type dauphine.
Le cadran semble avoir deux tons différents suivant son exposition à la lumière. En fait la peinture change de couleur, sans doute grâce à un brossage ou une application particulière à la fabrication. Bref, le résultat est du plus bel effet !.
Dernier détail, une inscription mentionne que la montre a passé les tests de chronomêtre, ce qui est assez peu courant pour les Seamaster de cette époque.
Le fond de la boîte est vissé, et présente une jolie surface polie avec SEAMASTER gravé sur le bord. A noter que les encoches pour dévisser le fond sont exemptes de rayures, preuve que la montre n'est pas passée de main en main avant d'arriver chez moi.
En fait la personne qui m'a cédé le lot vendait tout simplement quelques montres ayant appartenues à un membre de sa famille.
La couronne, signée Omega, est caractéristique des Seamaster de l'époque avec seulement quatre rainures sur son pourtour. Omega a commencé à mettre des couronnes signées à la fin des années quarante. Je crois que la toute première à avoir cette particularité est l'Omega Centenary de 1948.
L'intérieur du fond comporte la signature, la nature du métal employé, et la référence de la montre. Ce système de référence date des années quarante. Auparavent, le fond de la montre était simplement doté d'un numéro (différent de celui du mouvement).
Le mouvement automatique est à butées, c'est à dire que la masse oscillante servant au remontage ne fait pas un tour complet: Deux ressorts non visibles amortissent les chocs lorsque la masse est en bout de course. La finition est dorée rose avec des surfaces brossées et des pans coupés polis. La partie mouvement comporte 15 rubis, plus deux rubis pour les pivots de la masse oscillante.
Dernière particularité, le balancier est doté d'un système de réglage fin avec une vis excentrique et, comme il se doit sur les chronomètres, le corps de masse oscillante mentionne que la montre a été ajustée dans 5 positions et dans des températures différentes.
Au final, cette montre peut être encore portée aujourd'hui sans arrière pensée, grâce à sa conception robuste et sa bonne étanchéité. Au poignet, on peut parfois sentir des petits chocs, aprés un mouvement brusque par exemple, la montre vibre légèrement.
Cette particularité amusante, rappelle que ce petit objet vit grâce aux mouvements de notre poignet et elle n'en devient que plus attachante encore.
Ce n'est pas vraiment une montre rare, mais son état de conservation exceptionnel en fait une belle pièce de collection...