Montres de plongée Omega.

 

 

J'ai voulu rassembler ici quelques montres de plongée de ma collection dans le but de donner un petit aperçu de ce qui a été fabriqué par Omega dans le domaine de la montre étanche.

Il manque bien sûr de nombreux modèles, mais je pense que les plus connus sont représentés.

D'autres modèles seront peut-être ajoutés au fur et à mesure de mes acquisitions.

 

Omega Marine de 1932:

C'est la première montre étanche créée par Omega, système breveté dès 1930.

Le principe utilisé est une double boîte.

Le verre extérieur est un saphir biseauté.

La fermeture de la boîte extérieure est assurée par un clapet qui comprime un joint en cuir, ce qui assure l'étanchéité.

En 1937, la montre fut testée à une profondeur de -135 m (!) avec succés. Le boîtier en acier inox protège la montre efficacement contre la corrosion.

L'état de conservation est remarquable, pour une montre de prés de 70 ans...

Le système est tout de même assez contraignant, puisqu'il faut ouvrir quotidiennement la montre en deux pour pouvoir la remonter.

Un fois le clapet ouvert, le boîtier intérieur apparaît, le cadran est protégé par un second verre.

Le remontage quotidien est maintenant possible, grâce à la couronne située à midi.

Cet exemplaire date au minimum de 1935, puique son mouvement, le 19.4 T2 date de cette même année.

Les modèles antérieurs de 1932 à 1934 étaient vraisemblablement équipés du 19.4 T1.

Le mouvement:

Pour plus de caractéristiques, voir les mouvements Omega.

Les mouvements Omega.

 

Seamaster 300 boîte 1957 (modèle de 1962)

Référence 165.014

Vous pouvez remarquer que la graduation de la lunette est inversée par rapport aux montres de plongée actuelles.(bidirectionnelle,crantée, munie d'un insert aluminium oxydé noir.)

J'avais d'abord pensé à un bidouillage, mais les pubs d'époque montrent bien la même lunette.

Au cours de la plongée, il ne faut donc pas régler la lunette au repère, mais sur la durée .

Lorsque l'aiguille des minutes arrive au repère, le temps est écoulé, mieux vaut remonter à la surface...

Cette montre utilise un épais verre plastique, qui est serré par un gros écrou sous la lunette, l'étanchéité étant assurée par un joint caoutchouc comprimé.

Le principe retenu sera réutilisé pour la PLOPROF, qui est également munie d'un écrou de blocage pour son verre.

Le fond est vissé, et muni d'un joint torique classique.

La couronne n'est pas vissée, l'étanchéité est tout de même assurée pour une pression de 200 mêtres. (Couronne "Naïad")

La première version de 1957 de cette Seamaster 300 était dotée du calibre automatique 501.

ref. CK 2913. bracelet acier ref. 7077

Le modèle présenté est la dernière évolution, qui utilise le calibre 552.

Seamaster 300 modèle 1963

Référence 165.024

La Seamaster 300 évolue, elle adopte la boîte de type Speedmaster, la couronne est mieux protégée des chocs car légèrement encastré dans la carrure. La lunette tournante est crantée et bidirectionnelle, munie d'un insert plastique et chiffres lumineux.

Esthétiquement, je pense que c'est la plus aboutie des Seamaster.

Un style indémodable, des proportions parfaites, un diamètre toujours trés actuel, sa cote est d'ailleurs en train de monter en flèche.

Conséquence, on trouve de plus en plus de fausses à vendre, ou des assemblages avec des mouvements usés jusqu'à la corde.

Pour cette version, le principe utilisé pour le verre est différent.

En effet, il n'y a plus d'écrou sous la lunette ni de joint, mais simplement un verre muni d'une bague acier qui appuie fortement dans un cran de la carrure. C'est l'ajustement précis et serré du verre qui tient lieu d'étanchéité.

Le fond et la couronne sont munis de joints, tout comme le premier modèle de la Seamaster 300.

Etanchéité assurée à 200 mètres de profondeur.

Cette montre est également équipée du calibre 552.

Ce modèle sera modifié en 1968, puisqu'il sera doté de la date, et prendra la référence 166.024. (calibre 565)

La Seamaster 120 de 1966

Référence 135.027

C'est une montre que l'on rencontre assez souvent, car peu prisée par les collectionneurs.

En effet, son petit diamètre, ses performances moindres, et surtout son esthétique assez discutable font qu'elle est un peu boudée par les amateurs de la marque.

Ce modèle a pourtant été exécuté en quatre versions.

Remontage manuel, sans date           réf.135.027      (calibre 601)

Remontage manuel avec date           réf. 136.027    (calibre 613)

Remontage automatique sans date   réf. 165.027    (calibre 552)

Remontage automatique avec date   réf.166.027     (calibre 565)

Verre armé d'une bague acier, fond vissé, couronne non vissée.

Etanchéité: 120 m.

Référence du bracelet acier: 1162, maillons de boûts: 540

La Seamaster 600 (PLOngeur PROFessionnel dite PLOPROF) de 1970

Référence 166.0077

C'est peut-être la plus connue des Seamaster de plongée, de par sa forme trés caractéristique, et son bouton rouge de verrouillage de la lunette.

Tout a été étudié pour obtenir une étanchéité maximale, (au détriment peut-être de l'esthétique !):

La boîte en acier est monocoque, c'est à dire que l'ouverture par le fond a été supprimée pour éviter une possibilité d'entrée d'eau supplémentaire.

L'étanchéité du verre et de la couronne sont assurés par des joints surcomprimés.

Cette montre fut testée par des plongeurs de la COMEX en 1970.

Ses limites:

Testée à -1370 m, la montre s'arrête de fonctionner, non pas par défaut d'étanchéité, mais par suite d'une déformation du verre qui appuie sur l'aiguille de seconde centrale...

Je crois que l'on peut vraiment parler de "montre outil" avec la PLOPROF...

Mon exemplaire est équipé de joints neufs, et son étanchéité est toujours parfaite.

Je n'ai malheureusement pas pu la tester à plus de 300 mêtres faute d'un appareil testeur suffisamment performant...

La Seamaster chronostop lunette tournante interne (120m) 1970

Référence 145.008

Peut-on réellement parler de montre de plongée pour ce modèle ?

Oui, si l'on considère que son étanchéité était testée à 120 mêtres (marge largement suffisante pour la plupart des plongeurs), qu'elle est munie d'une lunette tournante graduée et d'aiguilles lumineuses.

Aujourd'hui, on parlerait plutôt de montre étanche, plus que de montre de plongée...

La Seamaster 60m de 1972

Je n'ai malheureusement pas beaucoup d'informations sur cette montre, si ce n'est qu'elle apparaît parfois dans les catalogues de 1972.

Le cadran existe aussi avec l'inscription 60 m sous Seamaster.

Cette montre était proposée en bleu et en bordeaux.

Le calibre est le 565.

Le fond et la couronne sont vissés.

Existe aussi sur bracelet acier.

La Seamaster 120 m de 1981

Référence 196.0185

Depuis les années 70 déjà, Omega a sorti des montres de plongée avec mouvement à quartz ou à diapason.

Mais la mégaquartz 1000 m de 1974 en est restée au stade de prototype...

Je crois que cette Seamaster 120 est donc la première montre à quartz de plongée créée par Omega.

Le calibre est le 1337, développé par Omega (avant le remplacement par des calibres ETA), il est doté d'une mise à l'heure par poussoir (encastré dans la carrure à 2 heures).

Il est le premier calibre Omega a être équipé du système EOL (End Of Life), indicateur de fin de vie de la pile.

Couronne vissée, et protégée, lunette tournante unidirectionnelle.

Un système astucieux sur le fermoir permet d'allonger le bracelet pour pouvoir mettre la montre sur une combinaison de plongée.

Gros défaut, à mon avis pour une montre de plongée, le fond n'est pas vissé !

Omega s'éloigne ici du concept de la montre outil, et s'attarde plutôt sur l'esthétique qui, avouons le, est trés soignée.

Cette montre est testée par l'apnéiste Jacques Mayol lors de son record du monde à -101 mêtres de profondeur.

Pas une montre inoubliable, si ce n'est par son esthétique trés "années 80"...

 

La Seamaster 300 m de 1993

Et oui, vous avez bien lu ! Douze ans déjà que la Seamaster 300 existe !

A sa sortie en 1993 donc, la nouvelle Seamaster 300 impressionne par la sensation de qualité qu'elle dégage.

Valve à hélium et couronne vissée, verre saphir bombé avec anti-reflet à l'intérieur, fond vissé anti-dérappant, aiguilles tritium (jusqu'en 1998) et index surdimensionnés, la Seamaster 300 regroupe tous les progrets techniques du moment.

Performance et esthétique sont enfin au rendez-vous, pour vous dire, même James Bond l'a adoptée...

Aujourd'hui, la Seamaster 300 qui existe aussi avec cadran noir arrive peut-être en fin de vie.

En effet, la nouvelle Seamaster 600 sera probablement dans les concessions au mois de Mai 2005...

Annoncera t-elle l'arrêt de la production de la Seamaster 300 actuelle ?

L'avenir nous le dira...

Image horlogerie-suisse.com

Mes sources d'information: l'incontournable "Omega Saga" de Marco Richon, le site Omega, mais aussi Chronomania, Time Zone, WatchUSeek...

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