
Le verre, est à changer, car il n'est pas seulement rayé, il comporte
des craquelures internes, maladie assez courante sur les Nautic-Ski.
|

En plus d'être constellée de coups et rayures, la boîte est
franchement dégueulasse, à ce niveau il faut presque faire de l'archéologie...et
enlever les couches de saleté pour redécouvrir la montre !
|

Même les couronnes, pourtant bien protégées sur ce modèle ont reçu
des coups formidables, les rendant inesthétiques, un vrai "scandale"...
L'ouverture:
|

La surprise est plutôt bonne:
Le mouvement semble en bon état, la pile a été enlevée et n'a pas eu
donc le loisir de couler et d'oxyder la platine et les pièces environnantes. Le balancier
semble libre , aucune pièce ne manque.
Je pense que la révision se fera sans gros problème.
|

Le fond de la montre laisse apparaître le scaphandrier, propre aux
boîtes "Supercompressor".
Ce genre de boîtier breveté était founi à plusieurs marques de
montres, dont Jaeger-Lecoultre entre autres, qui en a utilisé une variante.
|

La petite vis à droite est légèrement dévissée...
|

...jusqu'à ce que la couronne et sa tige soient libérées.
|

Le cercle d'emboîtage est enlevé en dévissant les pattes de fixation.
|

La couronne commandant la lunette interne est enlevée, de même que les
deux tubes d'étanchéité, qui seront remplacés par des neufs.
|

Il ne reste plus qu'à enlever le vieux verre, profondément enfoncé
dans la carrure.
L'opération est faite à la presse Robur, à l'aide de cales pour
maintenir la boîte par la carrure, et en appuyant sur le verre par l'arrière.
Il faut d'ailleurs souligner que le vieux verre n'a pas supporté la
pression, il s'est fendu en deux, affaibli par les craquelures internes.
|

Polissage/brossage:
|

|
 Le
travail sur la boîte est effectué avec des outils "maison", c'est à dire que
la où un pro aurait mis une demie heure avec de bons outils pour un résultat parfait,
j'ai mis 4 heures pour un résultat perfectible...
Les coups et rayures sont enlevés au papier de verre de grain 400, monté sur une cale
en bois, pour ne pas arrondir les angles, et obtenir une surface bien plane.
Les traces de passage du ponçage sont ensuite atténuées au grain 1200, et la
finition polie est obtenue avec un chiffon doux et du Buhler tous métaux.
Le chiffon est également utilisé avec la cale en bois.
Pour le brossage "soleil" de la lunette, j'utilise les petites brosses
"Scotch Brite" montées sur une mini-perceuse genre Dremel... |

Le brossage de la lunette est fait en plusieurs passes régulière.
|

Ici les tubes de couronnes neufs ont déja été montés, car ils ne
dépassent pas de la carrure et ne gènent pas dans l'opération de polissage.J'ai en
effet préféré les monter avant le polissage car un coup malencontreux est si vite
arrivé...
Le polissage des cornes est en cour.
|

La boîte est nettoyée au savon pour voir le résultat, et les endroits
à reprendre...
Pose du verre neuf: |

Le pignon servant à actionner la lunette interne est monté sur sa
couronne, la lunette est logée dans son emplacement...il ne reste plus qu'à poser le
verre.
(La deuxième couronne est là pour "faire joli" sur la
photo...)
|

Je me suis procuré un verre neuf chez mon fournisseur, mais une mesure
au pied à coulisse montre que le cran de la boîte qui doit recevoir le verre ne mesure
en fait que 33,2 millimètres, j'ai donc réduit le verre de 1/10ième par
précaution...(Papier de verre fin et pâte à polir).
|

Le verre est tout d'abord "présenté" avec une griffe
classique, puis définitivement enfoncé avec la presse.
|

Le travail sur la boîte est enfin terminé.
|
Le
mouvement:

Désassemblage... |
 Les
pièces sont ensuite nettoyées dans des bains, (nettoyage à sec pour la bobine et la
diode !) |
Remontage: 
Platine nue. |

Pose de la lamelle de contact de pile, isolée de la platine par un film
plastique et des rondelles isolantes. |

Pose de la bascule et de son ressort. |

La tirette est posée et fixée au moyen d'une vis, le ressort de
tirette également. |

Pose du pignon coulant et de la tige de remontoir qui le maintient en
place. |

Pose de la bascule servant de stop-seconde. |

Le ressort de la bascule... |

Le tout est fixé par une plaquette et une vis
Position tirée , la bascule vient s'intercaler dans la roue
d'échappement.
La montre s'arrête. |

Position poussée, la bascule se dégage et la montre repart. |

Pose de la minuterie, et d'un pont muni d'un coussinet.
Ce dernier reçoit un pivot de roue se trouvant de l'autre coté de la
platine.
Le huilage est fait dès à présent, car le coussinet ne sera plus
accessible par la suite.
|

Pose du train de roues, huilage. |
 
Notez au passage le système qui permet de débrayer les aiguilles et
mettre la montre à l'heure, en remplacement d'une chaussée traditionnelle.
A huiler avant montage avec le train de roues. |

Pose de la roue d'échappement qui devient ici la roue motrice
entrainant les autres jusqu'à la minuterie grâce à l'impulsion donnée par le
balancier.
On peut se demander, quelle est l'utilité de l'ancre sur ce type de
mouvement.La seule raison que j'ai trouvée est qu'elle peut empêcher un renversement du
balancier en cas de choc violent.Si quelqu'un a une idée...
|

Petit détail qui a son importance: Le petit plot en bas devant le rubis
est en fait un aimant. Il est utile à l'ancre qui ne peut pas stationner au milieu.(Elle
va soit d'un coté, soit de l'autre...)
Tout en haut, un autre aimant qui affleure de la platine et sert à
positionner la roue entraineuse et empêche son déplacement accidentel entre deux
impulsions. |

Pose du pont d'ancre et de roue entraineuse. |

Coté cadran, les roues de renvoi et de minuterie sont mises en place... |

...et maintenues par un pont fixé par trois vis. |

La roue des minutes et celle des quantièmes sont elles aussi
maintenues... |

...par une platine qui recevra plus tard le disque des quantièmes. |

Retour du coté pile, pour une opération toujours délicate... |

Cale de hauteur pour le coq (ou pont de balancier) |

...la pose du balancier.
Il faut noter que le balancier pour se glisser entre tous les organes
(roues, ancres), doit être posé à peu prés comme sur la photo ci-dessus, c'est à dire
en le faisant tourner par une rotation du pont.
Il faut dire que ce balancier est muni de deux chevilles sur le plateau
et une troisième sous la serge ! et tout ce petit monde doit trouver sa place... |

S'assurer si le balancier n'est pas libre, que la cheville inférieure
se trouve bien entre les cornes de l'ancre. |

Les fils de contact, avec le réglage (La tige tenue par la grosse vis)

Le balancier et ses trois chevilles |

Un essai avec la pile s'impose, pour les derniers réglages.
A noter: Ce n'est pas trés visible sur la photo, mais il est impératif
de poser un isolant pour ne laisser que le centre en contact avec la montre, sous peine de
court circuit et de décharge de la batterie en quelques secondes !
La référence de pile utilisée est 386.
|

Aprés un petit réglage de l'éloignement des contacts, la montre
démarre avec une belle amplitude. |


Dernière formalité, le huilage des incablocs du balancier. |

Pose du ressort du disque de date (le sautoir ?)

Pose des vis de maintient du cadran sur la tranche de la platine.
(Prélevées sur un mouvement HS, car elles manquaient à l'appel) |

Un photo prise à la sortie du mouvement de la boîte permet de voir
qu'une des aiguilles n'a plus de tritium.
|

La pâte lumineuse est créée à partir de cette poudre de
perlinpinpin, et d'un vernis mat.
JOUR ! |
 NUIT ! |

L'heure de la mise en boîte est venue...
|

effe i fi enne i ni
(C'est fini.)


|