LIP au pays des Soviets
remarque : certaines photos peuvent être agrandies en cliquant dessus.
La Russie n'a jamais eu d'industrie horlogère bien développée. Il existe bien quelques rares modèles rustiques construits en bois et en os mais la majorité du marché russe était alimenté par les suisses, notamment Tissot, Omega, Moser, Zénith, Longines et bien d'autres.
Cependant après la révolution de 1917 et l'arrivée au pouvoir des Soviets, la Russie stoppe ses importations et le marché se ferme.
Assez rapidement, le pouvoir en place décide de développer une industrie horlogère afin de subvenir aux besoins de l'armée, de la marine et du public.
Les premières montres montées en Russie utilisent les stocks de calibres suisses encore présents chez les importateurs, puis c'est au tour des pièces détachées pour la réparation à être utilisées pour assembler de nouveaux mouvements. Cependant les stocks sont très vite écoulés et il faut se lancer dans la production de calibres.
En 1928, les russes rachèteront les chaînes de montage dépassées de la manufacture américaine Hampden-Dueber. Le calibre produit, pour montre de poche, est totalement dépassé. Il équipera des montres de poche, des montres d'aviateur de grand diamètre, des montres de chars ou encore les fameuses montres de plongée BMØ.
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| calibre américain Hampden-Dueber | chaînes de montage Hampden-Dueber |
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Conscients de la nécessité de se moderniser, les russes se remettent à la recherche d'un industriel occidental susceptible de les aider à développer une industrie horlogère locale de masse en produisant des calibres sous licence. Seule la manufacture LIP répondra à cette offre. C'est Fred LIP, alors directeur technique , qui supervisera à partir de 1936 ces accords commerciaux avec l'URSS : d'abord achat de calibres puis transfert de technologie jusqu'à la seconde guerre mondiale.
Dans un premier temps, LIP vendra de grandes quantités de calibres T18 et 40 aux russes. Puis dans un deuxième temps, LIP va exporter son savoir-faire en formant des ingénieurs soviétiques sous la houlette d'André Donat.
Le T18 russe : Swesda / Zvezda (étoile), on le retrouve notamment dans les montres de la marque Chaïka.
- modèle tonneau
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Le boîtier est entièrement en laiton chromé. Le cache-poussière n'est pas vissé. Le calibre de ce modèle est identique aux calibres LIP de l'époque. C'est probablement un calibre français livré à l'URSS.
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Variante du boîtier tonneau en argent.
- boîtier rectangulaire : calibre russe de 1954 avec côtes de Genève.
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- boîtier avec ouverture ronde : calibre daté de 1957
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Le calibre 26 russe : Pobeda (victoire)
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| Le calibre LIP 26 | une version russe de 1954, modifications au niveau du pont de rouage et du cliquet anti-retour |
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| Version avec seconde au centre (qui n'a pas été développée par LIP) et antichoc. | une version plus récente du calibre Pobeda à la finition beaucoup plus sommaire. |
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Il est intéressant de préciser que ce calibre dans sa version seconde centrale équipera la montre Sturmanskie portée par Youri Gagarine lors de son vol spatial. La première montre de l'espace est en quelque sorte une LIP !!!
Le calibre 40 russe : ZIM
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| Le calibre LIP 40 | calibre russe ZIM |
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Le calibre 36 russe : Molnija (éclair)
J'ai trouvé cette information dans 2 sources différentes mais quel calibre 36. J'ai trouvé ce calibre sous 2 formes. Une étant une version plus petite du calibre 40 de 1921 et l'autre, un version du calibre 41 de 1925. De plus ces 2 calibres semblent assez différents du Molnija. La correspondance entre les calibres LIP et le calibre Molnija reste donc à vérifier.
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| calibre LIP 36 de 1921 | calibre LIP 36 de 1925 | calibre molnija |
Enfin, il est à noter que les calibres LIP R25 et T15 bénéficieront aussi d'accords entre LIP et l'URSS, respectivement pour les montres Poljot et Slava.
Crédits photo : Ebay ,forumamontres et perso.