L'histoire de LIP

 

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Quand en 1867 Emmanuel Isaac Lipmann fils de vendeur de fournitures horlogères, crée dans sa ville de Besançon un atelier d’horlogerie, le « Comptoir Lipmann » , il n’imagine certainement pas être le pilier d’une saga familiale qui va sur trois générations développer la plus grande entreprise d’horlogerie que la France ait connu.

D’abord assembleur de montres dont les pièces sont achetées à l’extérieur, l’atelier transformé en 1893 en « Société Anonyme Lipmann Frères » se lance dans la production de calibres juste avant la fin du siècle.

Encouragés par les prix remportés auprès de l’Observatoire de Besançon pour la précision des « Chronomètres LIP », les Lipmann veulent pour développer la fabrication d’ébauches et devenir une véritable manufacture, construire leur propre usine à la dimension de leur ambition.

Les Lipmann marqués par la soif d’entreprendre et un génie créatif sans cesse en éveil déposent plusieurs marques et multiplient les innovations.

C’est par exemple Ernest Lipmann, fils d’Emmanuel, qui s’adressera en 1904 à Pierre et Marie Curie titulaires du prix Nobel depuis 1903 pour leurs découvertes afin de développer une matière permettant de lire l’heure dans l’obscurité.

L’adjonction de sulfure de zinc au radium rendra ainsi les cadrans lumineux mais radioactifs.

La nouvelle usine immense et moderne, chauffée et électrifiée sera inaugurée en 1907 et un an plus tard la marque LIP sera déposée et frappera les cadrans des montres de la société devenue enfin manufacture à part entière.

Avec un constant souci d’innovation, la marque LIP sera la première marque horlogère à connaître une promotion par voie de presse et la marque qui produit en 1910 plus de 10 000 montres par an ne cesse de se développer.

Les horlogers Suisses rejoignent LIP et ils sont à cette époque plus d’une cinquantaine dont Camille Jacot à travailler pour la marque qui parallèlement développe son réseau de distribution. Le succès est tel qu’il faudra agrandir l’usine et si la guerre ralentit l’activité horlogère, celle-ci reprend aussitôt avec le développement des montres bracelets.

Des mouvements adaptés à cette nouvelle façon de porter les montres sont avec brio développés par LIP.

En 1931 la marque LIP donne son nom à la société des Lipmann et devient « LIP SA d’Horlogerie ». LIP motive les distributeurs en leur proposant des actions de la société, poursuit le développement de l’outil de production et agrandit encore l’usine. Les dépenses dépassent les recettes et c’est sur la garantie de ses propres biens qu’Ernest Lipmann devra convaincre les banquiers de l’aider.

C’est à ce moment que Fred Lipmann fait son entrée dans la société et participe avec son père à la sauvegarde de l’entreprise familiale qui compte en 1934, 350 salariés et produit 40 000 montres par an.

Toujours soucieux de progrès social LIP première marque Française d’horlogerie offre au personnel dès 1934 des congés payés et les ventes de montres LIP sont à nouveau dopées avec des prévisions à 200 000 pièces à l’aube de la seconde guerre mondiale.

A partir de 1936, Fred Lipmann d’abord Directeur technique avant d’en être président en 1944 développe les accords de fabrication avec les Russes, les marchés militaires et bien que replié à Issoudun en Zone libre, met au point avec les horlogers de LIP des calibres qui aujourd’hui encore apparaissent d’une grande modernité tels le T 18, le R25 œuvre de Jean Georges Laviolette.

 

Fred Lipman devenu sur sa demande Fred LIP instaure la formation continue dans son entreprise, et toujours au fait de la bonne approche du marketing passe des contrats de publicité avec radio Luxembourg notamment pour qu’à chaque heure , l’heure soit annoncée comme étant offerte par LIP.

La notoriété de LIP ne cesse de progresser et l’entreprise compte jusqu’à 1770 personnes pour 300 000 montres produites au début des années 60.

Les accords commerciaux se multiplient avec Breitling, Blancpain, les récompensent s’accumulent pour la précision des mouvements, prix d’observatoire et les succès commerciaux sont au rendez-vous avec la Nautic ski en 1967 étanche jusqu’à 200 mètres, les modèles Dauphine, Souveraine qui poussent la production à 500 000 unités.

Un nouveau site est trouvé à Palente près de Besançon mais la crise n’épargne pas LIP et dès le milieu des années soixante les ventes déclinent.

 

Plusieurs marques dont Omega sont approchées pour une prise de participation mais l’horlogerie Suisse ne se porte guère mieux et de fermetures d’ateliers en déconvenues, c’est une crise sociale sans précédent dans l’histoire des entreprises qui secoue LIP en 1973.

L’entreprise ne s’en relèvera pas et si LIP est toujours présent dans le cœur des français, c’est grâce à Jean-Claude Sensemat qui a acquis la marque en 1990 afin qu’elle demeure active dans le segment des montres accessibles à tous.

 

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