Le calibre T18

Le T18 est conçu en 1933 par André Donat. Il remplace le T20 conçu en 1931. Son grand succès permettra de le maintenir en production jusqu'en 1949. C'est le dernier calibre de forme LIP a avoir équipé des montres d'homme (à l'exception de modèles des années 70 équipés du T13).

La référence T18 vient de sa forme tonneau (T) et de sa largeur (18mm).

Il sera amélioré techniquement 3 fois durant sa carrière.

Il existe des versions chronomètre et même tourbillon.

Prototype tourbillon de 1948.

Version chronomètre (photo AFAHA)

 

Démontage d'un T18 :

Notre cobaye est un modèle carrosse.

Le fond avec un cadre gravé où sont indiquées les références du calibre et celle du modèle.

On distingue aussi les marques des dernières révisions : juillet 1950 et juillet 1952.

Le calibre est protégé par un cache poussière vissé aux ponts.

Le cadran, toujours cintré sur les T18, est maintenu à la platine par 2 vis à 12h et 6h.

En raison de la courbure du cadran, la petite seconde a un canon très long.

Le T18 côté cadran :

Le T18 côté fond :

Démontage du balancier. Ce dernier est monométallique à vis. Il possède un spiral à courbe Breguet. Il est de grande taille compte-tenu des dimensions du calibre, ce qui assure une meilleure régularité de marche. Il n'est malheureusement pas monté sur antichoc. C'est la principale faiblesse du T18.

A noter la vis en bas de la platine qui sert de protection au balancier.

Démontage de l'ancre. L'ancre du T18 est très particulière. Contrairement aux calibres classiques qui possèdent une ancre en forme de Y (comme une ancre de marine !), celle du T18 est droite. 

Démontage du rochet :

Puis du pont de barillet maintenu par 2 vis :

Le pont de barillet porte le cliquet anti-retour du rochet. Au dos de ce pont, on peut voir le ressort de ce cliquet.

Le barillet peut enfin être enlevé.

La roue de couronne est en 2 éléments : un noyau fixe maintenue par 2 vis au pont de rouage et une roue maintenue en place grâce au noyau.

Les 2 trous dans le pont de rouage entre 2 rubis servent à fixée une plaquette portant 2 contre-pivots. Le nombre total de rubis passe alors de 15 à 17 rubis

 On peut maintenant démonter le pont de rouage maintenant le train de roue.

 

Pour enlever la roue de centre, la chaussée fixée sur son axe, côté cadran, dont être enlevée :

La roue des heures (sur laquelle est fixée l'aiguille des heures) est d'abord enlevée (il ne faut pas perdre la rondelle de laiton)

Puis on retire la chaussée grâce à un outil de type Presto (arrache-aiguilles)

 

Le train de roue peut maintenant être totalement enlevé :

De gauche à droite : roue d'échappement, roue de seconde (sur laquelle est fixée la petite seconde), roue moyenne et roue de centre (sur laquelle est fixée l'aiguille des minutes).

Démontage du remontoir :

La vis à côté du remontoir  est vissée dans la tirette coté cadran munie d'un ergot assurant une double fonction : maintien de la tige de remontoir et passage de la position remontage à la position réglage de l'heure.

Une fois cette vis dévissée, la tige de remontoir est libérée.

En haut : vis de tirette ; en bas de gauche à droite : pignon coulant, pignon de remontoir, tige de remontoir avec la couronne.

On démonte ensuite le pont maintenant la minuterie (cette roue transforme la rotation de la chaussée fixée à la roue de centre en rotation de la roue des heures) :

Puis on retire la minuterie.

Il ne reste plus qu'à démonter la mise à l'heure :

 

En haut : la tirette ; en bas de gauche à droite : vis de fixation du ressort de tirette, bascule (guidant le pignon coulant entre ses 2 positions), ressort de tirette.

Enfin on retire (en haut) le renvoi et (en bas) le ressort de bascule.

Pour bien terminer le démontage, il reste à enlever le contre-pivot du balancier :

Et on a enfin la platine totalement nue, 

côté cadran :

côté fond :

Pour terminer une photo de l'ensemble des pièces du calibre et de l'outillage utilisé :

Décompte des rubis : 

axe de balancier : 2 rubis et 2 contre-pivots

plateau de balancier : 1 rubis

ancre : 2 palettes

axe de l'ancre : 2 rubis

roue d'échappement : 2 rubis (+ éventuellement 1 contre-pivot)

roue de seconde : 2 rubis (+ éventuellement 1 contre-pivot)

roue moyenne : 2 rubis

Total : 15 ( ou 17 ) rubis.

 

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