Chronomètre de bord à cardan (1914)

 

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Le chronomètre de bord est présenté dans une boîte en acajou, d'assez petite taille, puisque les dimensions hors tout n'excèdent pas 12,3 cm de cotés.

 

La marque du garde temps est apposée une première fois sur la face avant de la boîte, au moyen d'une plaquette en laiton.

Le type de graphisme utilisé pour les lettres formant le mot Omega sera utilisé jusqu'en 1932 dans les publicités de la marque, mais aussi sur les mouvements.

Les deux vis en laiton, affleurantes servent au maintient du système de blocage du couvercle de la boîte.

Pour l'ouvrir, il suffit d'appuyer sur le bouton en laiton.

 

 

 

Une pression sur le bouton libère deux ergots solidaires du couvercle de la boîte, et le garde temps apparaît.

 

Le fond du couvercle est décoré d'une autre plaque en laiton gravée maintenue par quatre vis à tête ronde.

 

La gravure est remplie d'une peinture noire aujourd'hui craquelée.

Le couvercle est maintenu en position par une glissière sur le coté gauche.

Cette glissière limite l'ouverture du couvercle et protège ainsi la charnière d'une erreur de manipulation, ou d'un choc éventuel.

 

 

 

 

Le garde temps est logé dans un système à cardan, qui permet au mouvement de précision de rester en permanence en position horizontale.

En théorie, cet assemblage permet au garde temps d'avoir une précision optimale: Utilisé sur un bateau secoué par la tempête, les effets de la pesanteur sont à peu prés constants sur les pivots du balancier.

En pratique, la qualité du mouvement permet d'avoir une grande précision et une déviation de moins d'une seconde par jour.

 

La molette en haut à droite du cardan permet de bloquer les articulations pour un transport du chronomètre.

 

Le cadran gris clair permet un bonne visibilité, les graduations sont placées sur l'extérieur de façon classique.

Les chiffres romains sont noirs et permettent un bon contraste avec le fond, sous une lumière intense.

Les aiguilles sont en acier bruni et de style poire.

Le cadran des secondes, permet une lecture rapide, indispensable pour un outil de travail tel qu'un chronomètre de bord.

L'aiguille des seconde est superbe, avec son contrepoids surdimensionné.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fond, toujours en laiton, est doté d'une pièce massive servant de contrepoids, ce qui permet  à la montre de rester horizontale.

Le petit bouton à deux heures stoppe le balancier, pour une mise à l'heure à la seconde prés.

A midi, la grosse couronne de remontoir et de réglage de l'heure à tirette.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Mouvement:

Il s'agit d'un calibre 21 lignes, créé en 1911, dans le but d'obtenir une grande précision.

D'aprés le livre de Marco Richon (Omega Saga), la production fût trés confidentielle:

-12 pièces en 1911

-360 pièces en 1912

Le fond enlevé permet de découvrir un mouvement sans décoration superflue, mais à la finition parfaite.

Un oeil averti remarque que les matériaux employés sont de première qualité.

Les pièces en acier sont polies et anglées à la perfection (l'ancre également).

Les pivots de l'ancre et de la roue d'ancre sont munis de contre pivots, qui limitent leur jeux vertical et donc les variations de marche.

La roue de centre est empierrée dans un souci de longévité et de précision dans le temps.

Le balancier coupé est équilibré par des vis en or, sans doute pour éviter un dépot d'oxydation et à terme une modification de la marche de la montre.

 

 

 

 

 

 

 

La raquette de balancier est munie d'un système de réglage fin à col de cygne, une pièce trés esthétique, qui sera employée également sur les montres bracelets automatiques de la marque.

 

 

 

J'ignore si ces chronomètres de bord ont réellement été utilisés à des fins professionnelles, ou s'ils ont été conçus comme une sorte de vitrine du savoir faire Omega.

Un bel objet, qui sera bientôt centenaire. Le temps ne paraît pas avoir laissé de traces sur lui, si ce n'est une belle patine sur l'acajou.

JEF06

 

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