Réglage d'une montre à balancier

 

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Le Chronographic record

 

J'ai acheté ce chronocomparateur il y a quelques années, chez un fournisseur qui l'a lui même récupéré chez un horloger parti à la retraite.

L'appareil est en trés bon état et encore doté de ses accessoires de mesures.

Le microphone à pied:

Il permet le contrôle des montre bracelets, des mouvements nus, mais également des montres de poche, grâce à une fourchette mobile.

Le microphone à pince:

Il est indispensable au contrôle des réveils, pendulettes et autres horloges. La pince doit être fixée à une pièce métallique proche de l'échappement.

L'écouteur:

 

L'écoute des bruits de la montre et notamment de l'échappement met en évidence des défauts éventuels, comme les frottements, une vibration du spiral...

Un paragraphe dans la notice permet d'identifier ces bruits (Pas évident du tout).

 

Mise en route:

Malgré son parfait état extérieur, l'appareil donnait quelques signes de faiblesse surtout en ce qui concerne le démarrage du moteur synchrone, pour les fréquences lentes (18000 alt/heure).

Le moteur était parfois difficile à lancer (avec la molette), et avec les années le problème n'a fait que s'amplifier.

La notice d'entretien donne la solution à ce défaut de fonctionnement : L' appareil est muni de quatre tubes électroniques, comme les radio anciennes, et suivant le défaut constaté, il faut remplacer tel ou tel tube.

J'ai donc commandé des tubes de remplacement chez un fournisseur en composants électroniques, suivant les références données.

L'appareil étant maintenant dépoussièré et révisé, je peux procéder à un test de fonctionnement.

 

Première mesure:

La montre testée est la Seamaster 60 fraichement révisée, et dont le fonctionnement est sûr.

La montre est posée et calée sur le micro à pied, et la vitesse du moteur synchrone est réglée en fonction du nombre d'alternances : Le balancier du calibre 565 fait 19800 alt/h, le sélecteur sur le chronocomparateur est donc réglé sur cette fréquence

.

L'appareil est mis en route et au bout de quelques secondes, le bruit amplifié du balancier et de l'échappement se font nettement entendre dans l'écouteur .

La première impression, même si l'on n'est pas connaisseur, c'est que l'échappement n'a pas de frottement parasite, ni au spiral, ni au plateau de balancier.

Visuellement, cette impression est confirmée par la bonne amplitude de la course du balancier.

L'appareil est mis en route, le moteur est démarré par la molette, et le levier d'entrainement du papier est abaissé.

  

 

L'enregistrement du fonctionnement de la montre ne tarde pas à s'afficher.

Les traits gravés sur le disque de mesure doivent être rigoureusement parallèles à l'impression du résultat sur papier.

Mesure montre à plat, le résultat est excellent puisque la déviation  sur 24 heures indique une dérive comprise entre zéro et moins une seconde par 24 heures !

 

 

La montre est ensuite orientée couronne vers le bas, position assez courante pour une montre bracelet.

Cette fois-ci la mesure indique un résultat proche de zéro :   la montre n'a pas besoin de réglage.

Il serait sans doute possible d'affiner encore le résultat en effectuant une moyenne des mesures, suivant les positions et la température, mais je ne suis pas un fanatique de la précision, surtout pour une montre ancienne, qui a sans doute une certaine usure des pivots.

Je trouve que le résultat est quand même étonnant pour une montre de plus de trente ans !

Je tâcherai de confirmer ce résulat en vérifiant la déviation sur une semaine en portant la montre.

 

Deuxième mesure:

Montre testée : La Seamaster 300.

Calibre 1120. (ETA modifié)

Le résultat pour cette montre est tout à fait différent !

Il apparaît en effet que la montre semble plus sensible aux changements de position, par rapport au vieux 565.

La montre est posée pour une mesure à plat...                  

 

 

 

              ...Et le sélecteur positionné sur 14400 alternances/heures

 

La première mesure indique une dérive de + 4 secondes en 24 heures.

Les deux lignes imprimées sont dues au fait que l'appareil tourne à la même vitesse que pour une montre à 14400 alt/h.

La mesure est donc doublée sur le papier. Les autres points parasites, plus parsemés sont dûs au volume d'amplification important employé.

En effet, je n'ai pas voulu ouvrir la montre et la mesure a donc été faîte à travers le fond.

 

 

La deuxième mesure est effectuée couronne vers le bas, comme pour la Seamaster 60 :

Et là, surprise !

La mesure donne cette fois-ci une valeur négative de moins 4 secondes ! 

      

 

Après réflexion, je pense que cette dérive assez importante suivant la position peut être due à un manque d' huile aux organes réglants.

La montre a maintenant dépassé la date de révision (Achetée en 1998) et le moment est sans doute venu de l'effectuer ?

En fait, je n'ai pas remarqué d'écart de marche inhabituel au porter. Les valeurs sont peut-être différentes encore à la température du poignet.

La révision attendra encore un peu...

 

 

 

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